Les trois générations de droits de l'homme

Les trois générations de droits de l'homme appartiennent à la proposition formulée en 1977 par Karel Vasak, un juriste tchèque dont les théories sont principalement fondées dans la législation européenne. Selon cette théorie, il existe trois types de droits de l'homme: le développement civil-politique, socio-économique et collectif.

Les deux premiers font référence aux revendications individuelles du peuple à l’égard de l’État. Ce sont des normes bien acceptées et réglementées dans divers traités et conventions internationaux. Le troisième type fait référence aux revendications des peuples et des communautés contre l’État; C'est le plus conflictuel et il manque de reconnaissance juridique ou politique.

Outre les trois générations de droits de l’homme mentionnées, on a récemment évoqué l’existence d’une quatrième et d’une cinquième génération qui seraient liées au génie génétique, et les droits découlant des nouvelles technologies ont été évoqués. Cependant, il n'y a toujours pas de consensus à ce sujet.

Première génération de droits de l'homme

La première génération de droits de l'homme fait référence aux droits civils et politiques. Aux XVIe et XVIIe siècles, ces droits sont nés; C’est au moment où il a commencé à reconnaître que les dirigeants ne devaient pas être omnipotents et était considéré comme le début de la lutte contre l’absolutisme monarchique.

Il a été déclaré qu'il devait y avoir des limites et des choses que l'État ne pouvait pas faire. En outre, on pensait que les populations devraient pouvoir avoir une influence sur les politiques qui affectaient leurs vies. Il y a deux idées comme centre du mouvement:

- Liberté personnelle.

- Protection de l'individu contre l'Etat.

Des philosophes tels que Locke, Montesquieu, Hobbes et Rousseau ont exposé ces idées, qui ont ensuite été exprimées dans des documents juridiques de différents pays (Magna Carta de 1215, Déclaration des droits de l'Angleterre en 1689, Charte des droits des États-Unis de 1776 et Déclaration française des droits de l'homme et du citoyen 1789).

Ces documents à valeur constitutionnelle limitaient le pouvoir absolu à plusieurs égards:

- L'introduction de taxes par le roi a été limitée, sans l'approbation préalable du Parlement.

- Des limites ont été fixées pour les arrestations et la confiscation de biens sans la procédure judiciaire préalable nécessaire.

- La liberté d'expression et la liberté de pensée ont été proclamées.

Deuxième génération de droits de l'homme

La deuxième génération de droits de l'homme fait référence aux droits économiques, sociaux et culturels. Ce sont des droits fondés sur des idées d'égalité et garantissant l'accès aux biens, aux services et aux opportunités sociales et économiques de base.

L'industrialisation et l'émergence de la classe ouvrière ont amené de nouvelles revendications et de nouvelles idées sur ce qu'est une existence décente. Les gens ont compris que la dignité humaine exigeait plus que la non-ingérence de l'État.

Ces droits économiques, sociaux et culturels sont décrits dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), ainsi que dans la Charte sociale européenne du Conseil de l'Europe.

Droits sociaux

Les droits sociaux permettent une participation totale de la vie dans la société. Celles-ci comprennent au moins le droit à l'éducation et à la famille, mais également des droits appelés droits civils (droit aux loisirs, aux soins médicaux, à la vie privée et à la non-discrimination).

Droits économiques

Les droits économiques garantissent un niveau minimum de sécurité matérielle nécessaire à la dignité humaine. Il a été déclaré que le manque d’emploi ou de logement dégradait psychologiquement au détriment de la dignité humaine.

Normalement, les droits économiques comprennent le droit au travail, au logement, à une pension pour les personnes handicapées et les personnes âgées, ainsi que le droit à un niveau de vie suffisant.

Droits culturels

Les droits culturels sont ceux liés au mode de vie culturel. Ils incluent le droit à l'éducation et le droit de participer à la vie culturelle.

Cependant, il existe d'autres droits qui ne sont pas officiellement classés comme culturels, mais qui sont essentiels pour garantir la continuité de l'idiosyncrasie culturelle des communautés minoritaires. Certains sont le droit à la non-discrimination et à une égale protection de la loi.

Troisième génération de droits de l'homme

La troisième génération des droits de l'homme fait référence aux droits de solidarité. Ils comprennent le droit au développement durable, à la paix, à un environnement sain, de participer à l'exploitation du patrimoine commun de l'humanité, à la communication et à l'assistance humanitaire, entre autres.

Malheureusement, dans une grande partie du monde, les avancées en matière de droits de l'homme ont été limitées par les conditions actuelles d'extrême pauvreté, de guerres ou de catastrophes naturelles.

Certains experts s'opposent à l'idée de ces droits, car ils sont collectifs, car ils affectent des communautés, voire des pays entiers. Son argument contre le projet de loi est fondé sur le fait que les droits de l'homme sont intrinsèquement individuels.

On craint que ce changement de terminologie ne permette à certains régimes autoritaires d'éliminer les droits de l'homme (individuels) au nom de ces droits de l'homme collectifs; par exemple, ils peuvent sérieusement restreindre les droits civils pour assurer le développement économique.

Quatrième et cinquième générations de droits de l'homme

Certains auteurs proposent l’émergence d’une quatrième et cinquième générations de droits de l’homme, bien que les droits qui y figurent ne soient pas clairs.

En principe, les quatrième et cinquième générations de droits de l’homme font référence à celles liées au génie génétique ou à la manipulation génétique, ainsi qu’aux droits numériques liés aux nouvelles technologies.

Manipulation génétique

L'étude du génome humain, la manipulation génétique, la fécondation in vitro, les expériences d'embryons humains, l'euthanasie et l'eugénisme sont des activités qui génèrent des problèmes juridiques, éthiques, moraux et même religieux.

Par conséquent, les États ont décidé de réglementer ces questions en adoptant des principes qui régiront la relation entre le génie génétique et les droits de l'homme, de sorte que le droit à la vie et à la dignité soit compris comme un droit supérieur aux caractéristiques génétiques d'une personne. .

Ces droits liés au génie génétique font l’objet d’un débat doctrinal poussé concernant la reconnaissance ou l’interdiction de certaines activités.

Il s'agit de garantir à chaque personne le droit à la vie, à sa dignité et à son identité personnelle, étroitement liée à sa configuration génétique. L'idée centrale est que l'être humain ne devrait pas être génétiquement influencé.