Qu'est-ce que la pharmacodynamique?

La pharmacodynamique ou pharmacodynamique est l’étude des effets des médicaments sur le corps humain et animal, ainsi que sur les micro-organismes ou les parasites qu’il contient.

Cette discipline analyse l'interaction des médicaments avec des organismes vivants à différents niveaux: sub-moléculaire, moléculaire, cellulaire, tissulaire, organique et corporel.

C'est-à-dire, observez les réactions des cellules et des organes pour comprendre la réaction dans son ensemble.

Grâce à ces analyses, la pharmacodynamique nous permet de savoir combien de temps un médicament prend pour avoir un effet, dans quelle partie du corps il va agir ou s'il aura des effets secondaires.

Sélectivité d'action en pharmacodynamique

La sélectivité est la capacité de chaque médicament à "sélectionner" l'endroit de l'organisme dans lequel il doit agir. Chaque médicament présente un degré de sélectivité plus ou moins important, qui est également soumis à une analyse pharmacodynamique.

Certains médicaments sont appliqués directement à l'endroit où leurs effets sont requis. Les gouttes pour les yeux ou les pommades pour la peau en sont des exemples.

Cependant, la plupart des médicaments pénètrent dans le corps par injection ou par voie orale. Dans ces cas, le médicament entre dans le système et "sélectionne" les organes à affecter. Dans ces cas, trois degrés différents de sélectivité peuvent être observés:

  • Il existe des médicaments qui ne sont pratiquement pas sélectifs car leur action est dirigée simultanément vers plusieurs organes ou tissus. L'atropine, par exemple, vise la relaxation musculaire du système digestif, mais peut également produire une relaxation musculaire du système respiratoire.
  • Les autres drogues sont relativement sélectives car leur action est dirigée vers toute zone touchée. Par exemple, l'ibuprofène agit sur toute partie du corps présentant une inflammation.
  • Enfin, il existe d'autres médicaments très sélectifs qui agissent uniquement sur un organe spécifique. C'est le cas de la digoxine, qui est utilisée pour l'insuffisance cardiaque et n'a d'effet que sur le cœur.

La sélectivité, plutôt que la capacité de "sélectionner", est liée à la compatibilité des composés chimiques avec la structure biologique de l'organisme.

Interaction avec les récepteurs et les enzymes

L'action des médicaments dépend de leur interaction avec certains éléments de l'organisme. Il faut garder à l'esprit que chaque médicament présente des formes particulières d'interaction avec les récepteurs et les enzymes et que son fonctionnement en dépend.

Les récepteurs

Les récepteurs peuvent être définis comme la passerelle vers les cellules. Ce sont des molécules qui se trouvent à la surface de celles-ci et n'introduisent que les substances nécessaires à leur fonctionnement normal.

Ce sont généralement des substances que le corps produit naturellement, telles que des hormones ou des neurotransmetteurs. Ces substances ne sont compatibles qu'avec les récepteurs des cellules qui en ont besoin pour remplir leurs fonctions fondamentales.

Les médicaments effectuent un processus similaire: en imitant l'action de substances naturelles, pénètrent dans les cellules par les récepteurs. De cette façon, ils peuvent aider à inhiber ou à stimuler les fonctions en fonction des besoins.

Par exemple, les analgésiques agissent sur certains récepteurs du cerveau conçus pour recevoir les substances qui contrôlent la douleur.

Chaque médicament est conçu pour être fixé sur différents récepteurs. Ceci est la cause de la sélectivité: les médicaments voyagent dans la circulation sanguine mais ne se fixent que sur les récepteurs avec lesquels ils ont une compatibilité.

Selon leur relation avec les récepteurs, les médicaments sont classés comme agonistes ou antagonistes:

Les médicaments agonistes sont liés au récepteur. Grâce à cela, ils lui sont fixés et parviennent ainsi à stimuler les fonctions souhaitées dans la cellule.

Les médicaments antagonistes sont également liés au récepteur. Cependant, ils sont prêts à le bloquer et à réduire ou éliminer leur réponse

Les enzymes

Les enzymes sont des molécules responsables de la régulation de la vitesse des réactions chimiques dans le corps.

Il existe des médicaments qui ne visent pas les récepteurs cellulaires, mais les enzymes. Ces médicaments ont pour fonction d’augmenter ou de diminuer la vitesse de certains processus chimiques et sont classés en tant qu’inhibiteurs ou inducteurs.

La lovastatine, qui vise à réduire le cholestérol, est un exemple de ces médicaments. Ceci est obtenu en inhibant le fonctionnement de l'enzyme HMG-CoA réductase, responsable de la régulation de la production de cholestérol dans le corps.

Autres interactions médicamenteuses

Comme indiqué précédemment, la plupart des médicaments interagissent avec les récepteurs et les enzymes pour modifier leurs fonctions naturelles.

Cependant, il existe d'autres types de médicaments qui agissent par le biais de réactions physiques et chimiques.

Un exemple de réaction chimique est celui produit par les antiacides, qui sont des bases qui interagissent avec les acides pour neutraliser les acides de l'estomac.

L'action de la drogue

Les médicaments ne créent pas de nouvelles fonctions physiologiques, ils ne font que modifier les fonctions existantes.

Ils peuvent stimuler, inhiber ou accélérer ces fonctions afin de générer certaines réactions dans le corps.

Ces actions sont mesurées en fonction de certaines propriétés relatives qui permettent de prédire quels seront les résultats de l’utilisation d’un médicament donné:

  • La réversibilité fait référence au fait que les médicaments doivent perdre leur liaison aux récepteurs et permettre à la cellule de retrouver son fonctionnement normal.
  • L'affinité est la force mutuelle du lien entre un médicament et un récepteur. Une affinité plus élevée implique un plus grand effet du médicament sur la cellule.
  • L'activité intrinsèque est la capacité d'un médicament à produire un effet lorsqu'il est fixé à un récepteur.
  • La puissance désigne la quantité de médicament nécessaire pour produire un effet particulier sur un organe ou un tissu
  • L’efficacité désigne la capacité d’un médicament à produire une réponse donnée.
  • L'efficacité fait référence à l'efficacité d'un médicament dans son contexte réel. Par exemple, un médicament qui a des effets secondaires peut être abandonné par les patients et, en conséquence, perd de son efficacité.
  • La spécificité fait référence au nombre de mécanismes impliqués. Des médicaments moins spécifiques ciblent plusieurs destinataires en même temps pour obtenir l'effet attendu, tandis que les plus spécifiques ciblent un seul destinataire.
  • La tolérance fait référence à l'adaptation de l'organisme à la présence continue d'un médicament.